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jeudi 26 octobre 2017

Frais d’intervention. Bon article de sensibilisation, mais quelques erreurs à rectifier


Par Gérard Faure*Kapper 


Depuis ce matin, je suis assailli de messages concernant l’article paru sur 60 millions de consommateurs sur les frais bancaires.


Tout d’abord, il faut apporter quelques rectifications suite à des coquilles ou erreurs de frappe..


L’article parle de 296€ de frais en moyenne par an. En réalité, il faut lire, 296€ par mois.  Bien sûr, les « victimes » auront rectifié d’elle-même.


Ensuite, ils expliquent que la banque prélève « des agios proches de l’usure ». Il faut lire « des agios supérieurs à l’usure »



Enfin, le classement des banques a été obtenu par un sondage trop étroit qui ne reflète aucunement la réalité. 
Il est réalisé sur une base d'environ 300 clients, ce qui est trop peu.


A l'APLOMB, sur 2.345 dossiers, voici la répartition

28.70%    NATIXIS (Banque Populaire Caisse d'Epargne) 
20.64%    CREDIT MUTUEL  CIC                                             
13.94%    CREDIT AGRICOLE
7.21%      SOCIETE GENERALE
6.81%      BNP
6,35%      LA BANQUE POSTALE
4.65%      LCL

Les autres banques ne sont pas significatives.

Ce qui ressort, c'est que les banques mutualistes sont celles qui posent le plus de problèmes.





Ce qui est à craindre avec ce type d’article, c’est que l’Etat légifère, car les banques n’attendent que ça.

Pourtant les lois sont très bien faites, il ne faut pas les changer.

De plus, les banques prennent soin de joindre aux débats les « associations représentatives » .



Par le passé, il y a eu ce genre de débat, chaque fois ça a très mal tourné pour le client.



Création du poste de médiateur dans chaque banque.

Bravo disent les associations, les problèmes pourront se régler à l’amiable.

Bravo disent les banques. C’est nous qui nommons le médiateur. Il demande un délai de 3 mois pour faire une réponse négative. Avantage, en trois mois on a le temps de virer le client après l’avoir pompé.



Lettre d’information préalable.

Bravo disent les associations, les clients seront au courant des écritures qui passent sans provision.

Bravo disent les banques, comme ça on pourra légalement prendre 15€ supplémentaire en facturant chaque lettre.



Limitation des frais à 80€

Bravo disent les associations, ça limite la casse, en ignorant que dans tous les cas, le taux est toujours usuraire.

Bravo disent les banques, ce sera systématiquement 80€ de frais par mois, sachant que les commissions d’intervention cachées dans les forfaits de refus échappent à cette limite.



Limitation à 20€ pour les clients fragiles.

Bravo disent les associations, ainsi nous protégeons cette clientèle financièrement fragile.

Bravo disent les banques, ça nous permet d’identifier ces clients à problème pour pouvoir les virer plus facilement.



Regroupement des frais en une seule facture.

Bravo disent les associations, ainsi ce sera plus facile à contrôler.

Bravo disent les banques, ainsi il sera beaucoup plus difficile pour un expert de fournir les preuves devant les tribunaux.



C'est ce que l'on appelle le consensus.



Vers quelle association doivent alors se retourner les consommateurs ?


Ils y a celles qui ont de la publicité payées par les banques dans leurs revues, il y a celle ou leur représentant ont accès à tous les médias, il y a celles qui participent aux tables rondes avec les banques, ils y a celles qui sont reconnues et agréées par les banques.

Et il y a l’APLOMB, dont le président et le vice-président se retrouvent régulièrement en correctionnelle pour diffamation, mais qui ont accroché la plupart des banques à leur tableau de chasse.


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