Par Gérard Faure-Kapper
Les
Crédit Mutuel ne sont pas nos ennemies.
Les
financiers qui les dirigent doivent en être convaincus.
Notre
association est en lien avec des administrateurs et des salariés. Ils ont
parfaitement compris le sens de notre démarche.
L’entente
est très bonne car ce sont des gens qui font consciencieusement leur métier ou
remplissent avec passion leur fonction.
L’APLOMB
se pose en gardien de l’héritage mutualiste que nous a relégué son concepteur,
Frédéric Guillaume Raiffeisen.
Ce
dont souffrent les Sociétaires, les salariés et les bénévoles, c’est de l’inconscience
dans la gestion de financiers venus d’ailleurs. Ceux-ci, et afin d’engranger
des bénéfices plus importants, n’hésitent pas à transgresser les lois et les
textes, ainsi que le règlement général de fonctionnement et les statuts.
Leur
cupidité, leur veulerie, leur inconscience et leur stupidité met en péril notre
institution et notre mouvement mutualiste.
Ils
se croient à l’abri, lisent chaque matin, l’air goguenard, les dernières
nouvelles de l’APLOMB.
Ils
croient dur comme fer que cette institution, basée sur les hommes de paille que
sont les Présidents de Caisse, pourra longtemps les protéger.
Ces
gens là ne respectent pas les règles du jeu, ils trichent comme ils l’ont
toujours fait.
Pourquoi
un tel développement du Crédit Mutuel dans les années 80 ? Parce qu’avant,
le Crédit Mutuel distribuait le « livret bleu », équivalent du livret
de Caisse d’Epargne et doublant les avantages fiscaux.
Les
banques classiques ne pouvaient rivaliser avec leur livret fiscalisé.
Et
puis, les Crédit Mutuel se sont équipés pour ouvrir des comptes chèque. La
démarche était très aisée grâce à ce formidable fichier de Sociétaires qui
avaient déjà un pied dans la boutique.
Même
développement pour les 2 cousines que sont les Crédit Agricole et les Banque
Populaire avec leur monopole des prêts bonifiés.
Les
grandes banques commerciales, techniquement beaucoup plus en avance, n’ont pas
oubliés cette concurrence déloyale.
Aussi,
quand elles voient l’action de l’APLOMB, même si parfois elles se retrouvent
face à ses adhérents au tribunal, elles ne déploient pas une outrancière
hostilité. Juste ce qu’il faut.
De
plus, cette couverture mutualiste basée sur l’origine associative de la banque,
permet aux financiers peu honnêtes de se dédouaner vis-à-vis de la justice.
L’Assemblée
Générale est une grande messe annuelle où tous leurs péchés sont absous.
En
votant le quitus, les Sociétaires prennent la responsabilité de toutes les
malversations, par exemple :
Taux usuraires sur les découverts, TEG
de prêts immobiliers manipulés pour passer en dessous de la concurrence, non
respect des clauses d’indexation des contrats de prêts, soutiens abusifs,
retraits abusifs de concours,
cautionnement abusifs, procédures abusives, ruine volontaires des
clients, non tenue des engagements sur les taux garantis des assurances vie,
création de dette sur les comptes fermés puis blocage des comptes.
L’Assemblée
Générale leur permet de se refaire une virginité. Le paradoxe c’est que ce sont
leurs victimes, les Sociétaires, qui leur donnent le Grand Pardon.
Et
ça, ce n’est même pas la partie émergeante de l’iceberg. La réalité est encore
plus terrible.
Et
quel sort pour ceux qui dénoncent ce système ? Les plaintes pénales, les
mises en examen, le tribunal correctionnel…
L’APLOMB
veut remettre les choses dans le bon ordre et faire en sorte que le Crédit Mutuel
redevienne exemplaire, ce qu’exige son héritage et ses principes mutualistes.
L’an
prochain, 2018, nous commémorerons le bicentenaire de la naissance du père du
mutualisme, Frédéric Guillaume Raiffeisen.
L’objectif
de l’APLOMB est de nettoyer les écuries d’Augias et de chasser les marchands du
temple.
Et
notre tâche est facilité par la guerre fratricide que se livrent les deux
principales Fédérations : Strasbourg et Brest.
Nous
sommes comme les enfants de parents divorcés qui vont jouer sur les faiblesses
et les rivalités de chacun.
Moralement
c’est limite, mais putain, quelle efficacité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire