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mardi 7 janvier 2014

Pourquoi les banques doivent rapidement changer tous leurs avocats ?


Par Gérard Faure-Kapper

Jusqu'à ce jour, les banques confiaient leur défense contre leurs clients à des avocats plutôt spécialistes de la destruction de la personne. Entre deux divorces, ils venaient détruire psychologiquement le client.

Ce qui les caractérisait, c'était leur parfaite ignorance des techniques et de la réalité quotidienne du travail en agence, source du conflit.

Jusqu'à présent, le client l'ignorait aussi. D'où un rapport de force à la barre, et il faut bien avouer que l'avocat de la banque sortait souvent vainqueur.

Seulement, les clients se sont organisés, ils se sont tenus au courant des techniques jusqu'à les maîtriser complètement. Des lors, à la barre, les discours ont changé ainsi que la balance de la justice qui penche maintenant pour le client.

D'où la décision salutaire des banques de virer leurs avocats. Seulement, problème, les avocats spécialisés dans la technique ne sont pas légions et coûtent la PDF (peau des fesses).

Plus grave, s'ils partent sur le domaine de la technique, ils seront forcément d'accord avec le... client. En effet, 2 et 2 font 4.

L'APLOMB dispense des journées de formation pour les clients. Ils apprennent les techniques de bases, tout ce qu'il faut savoir sur les frais, et surtout, comment répondre aux objections de la partie adverse.

Voici ce que donne une audience entre un client bien formé et l'avocat de la banque:


"- Il est de jurisprudence constante que les commissions n'entrent pas dans le calcul du TEG...

- De que quelle jurisprudence parlez vous ?

- Eh bien, de celle du 22 mars 2012 par exemple.

- Inapplicable dans notre affaire puisqu'il s'agissait de découvert de moins de 3 mois avec des références de texte sur les découverts supérieurs à 3 mois. Ce n'est pas le cas de l'affaire jugée aujourd'hui.

- Mais tout de même, il est précisé que les commissions n'entrent pas dans le calcul du TEG.

- Je suis d'accord dans la mesure où il n'avait pas été démontré que les commissions incriminées finançaient la prise de décision d'accorder ou non un découvert. De plus, l'arrêt de cassation du 8 janvier 2013 demande au juge de rechercher le motif des facturations. Dans mon cas, il s'agit bien de facturation liées directement au découvert. Ces commissions alourdissent le coût du découvert. Le TEG n'est que la constatation du rapport proportionnel montant, durée, coût.

-  Une réponse ministérielle a pourtant affirmé le contraire, les commissions d'intervention ne sont pas inclus dans le TEG.

- Le coût de la farine est-il inclus dans le prix de la baguette ? Ce n'est pas dans les jurisprudences que vous trouverez la réponse, mais dans la comptabilité. Pour les frais, c'est pareil. De plus, est-ce à un secrétaire d'Etat de fixer les jurisprudences ? Non bien-sûr. "


Et à partir de là, l'avocat perd pied, il ne peux plus se raccrocher à rien car il ne maîtrise pas la technique. Il pense surtout qu'en perdant ce procès, la banque ne va plus lui confier de dossier.

Alors, cet avocat serait bien inspiré de changer de clientèle et de défendre les clients. Pourquoi ? Parce que techniquement ILS ONT RAISON.

Réfléchissez bien Maîtres, les banques sont perdantes. Pourquoi voulez-vous défendre des loosers.



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