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samedi 2 mars 2013

Notre Dame des Landes, un nouveau Vercors.



Par Gérard Faure-Kapper

1793, Nantes fut le théâtre du plus atroce des massacres ordonné par la République à Paris. Des milliers de victimes, hommes, femmes, enfants, vieillards, prêtres, religieuses furent noyés dans la Loire. Les récits des témoins de l’époque sont à peine soutenables.

Jean-Baptiste Carrier en fut l’artisan.

2013, Nantes, Notre Dame des Landes, 80 fourgons pleins de soldats de la République attendent les ordres. Cachés dans les bois, ils sont prêts à expulser ces « brigands », dignes descendants de leurs glorieux aïeuls. Ce sont aussi des hommes, des femmes et des enfants qui ne veulent rien d’autre que vivre en paix.

Jean-Marc Heyraud, ci-devant maire de Nantes et premier Ministre de la République remplace le sinistre Jean-Baptiste Carrier.

Illuminé par l’intérêt supérieur de l’Etat et éclairé par les rapports d’experts au service d’entreprises privées, il a décidé de faire place nette, d’éliminer toutes les populations d’un secteur agricole.

Dans les bois, les colonnes infernales de CRS préparent leur besogne. Jouant aux cartes pour tuer le temps en se désaltérant avec de l’eau de Vichy, ils attendent l’ordre de Paris pour réduire en cendre la Résistance.

Et pourquoi tout cela ? Pour construire un aéroport. Un de plus dans cette région bien desservie par le TGV, sorte de diligence très rapide.

D’ailleurs l’ordre d’assaut viendra après les diligences d’un huissier dont le seul exploit consistera à assurer un semblant de légalité dans ces actions minables. « Mais je vous assure cher Jean-Marc que vous avez dit minable, minable… Moi j’ai dit minable… comme c’est minable… ».

De par Dieu ou de par la République, deux mondes s’affrontent. Le peuple de France, uni dans toute sa diversité contre un pouvoir occulte, inaccessible, fantoches au service d’intérêts privés.

Les « bleus » attendent l’ordre de charger.

Messieurs les CRS, c’est à vous que je m’adresse. Vous allez inscrire une nouvelle page d’infamie dans l’Histoire de cette région meurtrie.

Messieurs, vous aussi vous avez des femmes, des enfants, des parents. Imaginez que l’homme que vous allez frapper est votre père. Que celle que vous allez traiter de salope en la traînant par terre est votre mère, que celui qui recevra une bombe lacrymogène dans le visage est votre frère et que la jeune femme qui sera entraînée dans un de vos fourgons aux fenêtres grillagées est votre petite sœur.

A la fin de cette campagne, serez-vous capable de l’expliquer à vos enfants quand vous rentrerez dans vos foyers ? « Papa, papa, où étais-tu, qu’est-ce que tu as fait pendant tout ce temps ? » Que leur répondrez-vous messieurs ?

Messieurs les CRS, vous n’êtes pas nos ennemis, mais si vous vous mettez au service d’intérêts privés, si vous tirez sur vos frères, alors oui, vous serez nos ennemis et les Français ne vous le pardonneront pas.

N’oubliez pas les fusiliers marins du cuirassé Potemkine en 1905. Ils avaient l’ordre de tirer sur un groupe d’autres marins que l’on avait recouvert d’une bâche.

Ils ont refusé de le faire et ont sauvé leur honneur.

Messieurs les CRS, pensez à vos enfants qui ne voudraient pas que leur père se déshonore. Refusez d’obéir !


3 commentaires:

  1. C'est toujours sympa les messages de soutien, mais vous perdez votre temps en vous adressant aux sbires de l'état. D'une part la répression utilise surtout des Gardes Mobiles, très peu enclins à désobéir et d'autre part, le ventre mou se situe ailleurs, à savoir chez tous les déçus des promesses non tenues de MouaPrésident. Et ces déçus sont largement plus nombreux que les GM ou les CRS.

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  2. Malheureusement, entre le problème des otages français et le droit au mariage pour tous, l'info ne passe pas assez dans les médias.

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