Un
défi : prélever 30 milliards tout en permettant aux banques de racketter les
citoyens de 24 milliards.
Par Gérard Faure-Kapper
François
Hollande doit relever ce défi. Trouver 30 milliards chez les citoyens tout en
permettant aux banques de continuer, comme chaque année, à prélever 24
milliards illégalement.
Le
problème est ardu. Augmenter en masse les impôts, c’est facile. Assurer leur
recouvrement, le Trésor Public est bien équipé.
Mais
les Français risquent rapidement d’être short petrol quand il s’agira de payer
les banques des frais totalement illégaux qu’elles ont l’habitude de racketter.
De
plus, ces 24 milliards risquent de manquer à l’économie des iles Cayman.
Il
y a une solution : que le Ministère de la Justice mette les huissiers,
officiers ministériels publics à la disposition des banques.
Ca
se fait déjà mais officieusement. Rappelons que le rôle d’un huissier est
notamment de présenter des significations d’actes.
Par
ailleurs, il est toléré que les huissiers aient une autre activité, celle de
cabinet de recouvrement.
La
seule condition, qu’ils ne se prévalent pas de leur titre d’huissier quand ils
effectuent leurs menaces par lettre et les forcer à payer sans vérifier si les
créances ne sont pas le produit d’un délit d’usure (ce qui est toujours le
cas).
Pourtant,
ces relances sont toujours à l’entête de l’huissier qui se prévaut de ce titre
pour assurer le prélèvement de sommes indues.
C’est
totalement interdit et réprimé par la loi.
Le
Ministère de la Justice va officiellement l’autoriser pour réparer cette
injustice. Sans doute ce qui est appelé « justice réparatrice ».
Ce
sont donc des officiers ministériels et publics qui vont assurer le
recouvrement des sommes d’entreprises privées, tout en prélevant chez la
victime une solide rémunération.
Si
vous aussi voulez vous gaver, voici une recette pour toucher 10 milliards. Vous
pouvez analyser le raisonnement, il est infaillible.
Voulez-vous
gagner 10 milliards ? C’est simple.
Établissez
une reconnaissance de dette en votre faveur de 2.000€. Ce montant n’est pas
choisi au hasard, c’est le coût d’une procédure d’avocat.
Achetez
sur internet et télécharger un logiciel de prospection reprenant les noms et
adresses de 20 millions d’abonnés au téléphone. Ca vous coûtera un centaine
d’euros.
Avec
la fonction publipostage de Word, faites une fusion avec le fichier Excel. Vous
avez 22 millions de reconnaissances de dettes personnalisées.
Préparez
une lettre d’accompagnement à destination d’un huissier, le mandatant pour
recouvrir la somme "par tous moyens à sa convenance". Prévoyez
de lui laisser 50% pour sa rémunération, ce qui permet d’éviter ses honoraires.
Remplissez
les noms et adresses des huissiers automatiquement par publipostage en "aspirant"
la liste sur votre logiciel.
Réunissez
les reconnaissances de dettes par codes postaux afin de les faire correspondre
à ceux des huissiers.
Envoyez
le tout (avec "Sarbacane" par
exemple) dans les boîtes mails des huissiers.
C’est
là que l’on peut comprendre le côté néfaste du mélange de genre, huissier et
cabinet de recouvrement.
Chaque
personne sera alors vigoureusement "secouée". Aucune protestation
n’étant recevable, toutes recevront une série de lettres et d’appels plus
menaçants les uns que les autres.
Pour
les plus résistants, les huissiers obtiendront des ordonnances portant
injonction de payer délivrées par les tribunaux.
Puis
les huissiers "signifieront" par un simple papier chiffonné dans la
boîte aux lettres.
Sans
réponse, ils obtiendront une ordonnance exécutoire qui ouvre la porte aux
saisies.
Sur
20 millions de personnes, en admettant qu’on en réalise 10, c’est 20 milliards
qui rentrent, fifty fifty avec l’huissier, cela vous fait 10 milliards.
En
me lisant, beaucoup seront incrédules. Et pourtant les créances présentées par
les huissiers ressemblent à cela.
Pas
de signature sur le contrat ? Dans la réalité c’est courant.
Le
client va prendre un avocat ? C’est pour éviter cela que la créance est à
2.000 euros.
Mais
les personnes concernées ne se laisseront pas faire, c’est impossible. Si
c’était vrai, ce livre n’aurait aucune raison d’être. Certes c’est caricatural,
mais ça se passe comme ça. Cet exemple a été choisi pour bien démontrer le
conflit d’intérêts.
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