Par Gérard Faure-Kapper
Quand
nous parlons de zones de non-droit, des noms viennent à l’esprit : les Minguettes,
les Courtillières, le Val Fourré, les Bosquets.
On
oublie de citer les plus importantes : la BNP, le Crédit du Nord, La
Société Générale, le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, le LCL et tous les
autres.
La
plupart des clients ont vécu l’expérience désagréable d’un employé sûr de lui
débitant des inepties sur un droit bancaire qu’il inventait à mesure qu’il en
parlait.
Pourquoi
les directions des banques négligent volontairement cette formation et pourquoi
un bagage juridique solide n’est pas exigé pour les cadres des agences ?
La
raison est simple. Les rapports entre la banque et sa clientèle ne sont
rentables que si la banque se met hors la loi.
Si
les textes étaient respectés, elles ne pourraient pas débiter le moindre
centime d’un compte sans l’autorisation expresse et formelle du client.
Si
la réglementation était appliquée, elles ne pourraient pas facturer de moindre
centime de frais, commissions et autres.
Or,
nous assistons à une aggravation du racket de l’économie et des citoyens par le
système bancaire.
Nous
sommes choqués, et à juste titre, quand nous voyons des individus cagoulés
vérifier les papiers d’un habitant d’une barre d’immeuble.
La
même scène dans le sas d’une banque ne choque personne.
L’agression
à la sortie de la banque d’une personne âgée par des voyous nous révolte,
surtout si c’est le montant de sa maigre retraite qui est subtilisé.
Par
contre, nous gardons notre calme quand c’est la banque qui va ponctionner la
moitié de ladite retraite au nom de frais imaginaires.
Quelle
expérience désagréable, rentrer chez soi et constater que l’appartement a été cambriolé.
Mais
si c’est la banque qui l’ordonne pour régler des dettes qu’elle est incapable
de prouver, personne ne bouge.
Quand
des gangsters sortent du tribunal, libres comme l’air, parce qu’une signature
manquait sur un exemplaire, nous nous demandons si le monde tourne rond
Par
contre, si la banque est relaxée parce qu’un cachet n’est pas à sa place, nous
sommes dans le courant.
Les
actes commis par les banquiers sont comparables à ceux des voyous. Ils doivent
être punis avec la même sévérité, même si les conséquences sont autrement plus
graves.
Pourquoi
n’entendons nous pas notre Président nous dire en parlant des banquiers
« ne
vous inquiétez pas, on va vous débarrasser de cette racaille »
«
nous allons passer les banques au Kärcher… »
«
les banques, quand il y en a une, ça va, c’est quand elles sont plusieurs qu’il
y a des problèmes »
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