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samedi 21 juillet 2012

Crise financière : prévoir la réinsertion dans le marché du travail des employés de banque.



Par Gérard Faure-Kapper 

Les scandales se suivent et s’amplifient. Nul besoin d’être grand clerc pour prévoir une crise majeure du système financier. Octobre 1929 à l’échelle planétaire.

Aujourd’hui ces questions complexes passent, il faut bien le reconnaître, bien au dessus de la tête des citoyens. Leur seul souci étant de récupérer tous les frais que leur banque a prélevés illégalement.

Avant de s’attaquer à la City, il faut d’abord présenter à la Justice l’agence bancaire du coin de la rue. De plus en plus de clients franchissent le pas.

Tous les organismes de consommateurs insistent sur ce point et les méthodes sont maintenant connues du grand public. Il suffit de chercher un peu sur Google, les cabinets spécialisés se multiplient.

De plus, les méthodes de recouvrement habituelles, menace, intimidation et chantage, trouvent vite leurs limites. Les clients sont de moins en moins impressionnés par les danses du ventre des huissiers.

En conséquence, les banques vont devoir reverser des sommes importantes à leurs clients. Sur 5 ans, les prélèvements illégaux sont estimés à 80 milliards. Comment vont-elles réagir ?

Il n’y a pas 36 méthodes : la première étant de diminuer les frais et fermer les agences. Ceci est inéluctable et de nombreux employés de banque risquent de se retrouver sur le marché du travail.

Comment peuvent-ils retrouver un emploi ? Voici quelques conseils.

D’abord, changer de ville. En effet, il est inimaginable pour un chargé de clientèle qui a semé la terreur parmi les entreprises de son quartier, d’aller les voir avec un CV.

Ensuite commencer une nouvelle formation. Dans la banque, être commercial n’a pas le même sens que dans la vie. Ce n’est pas le même métier.

Éviter les « produits dérivés » de l’activité bancaire. Des « conseillers financiers » indépendants, il y en a autant que le ciel peut en bénir.

Quelques voies intéressantes, mais qui nécessitent un investissement : racheter un commerce. Beaucoup l’ont fait. Seulement, il faut faire un grand ménage dans sa tête. Être commerçant, c’est dire adieu aux 35 heures, aux week-ends, aux ponts et autres viaduc, aux fêtes et aussi aux vacances. C’est payer soi-même et beaucoup plus cher ses cotisations sociales, c’est apprendre à se soigner soi-même car on n’est plus couvert comme avant. Plus généralement, c’est changer de vie, faire de gros sacrifices avec une toute petite chance qu’ils soient payants.

Pour trouver les fonds nécessaires, votre prime de départ, si vous en touchez une, la vente de votre maison ou appartement, la vente de vos biens.

Vous pouvez aussi emprunter à une banque, mais ne vous faites pas trop d’illusions. Ayant été de l’autre côté de la barrière, vous savez très bien pourquoi.

Il y a d’autres voies bien-sûr, mais toutes nécessitent un solide portefeuille, un moral d’acier et une famille qui accepte de repartir à zéro.

Les optimistes diront : c’est une remise en question salutaire, c’est un nouveau départ vers d’autres horizons, c’est un nouveau challenge qu’il faut réussir,  etc.

Les pessimistes diront : c’est la mouise.

En tout cas, il faut savoir que la vie est très dure pour tous, Avoir travaillé toute sa vie pour être tranquille à la retraite, c’est du passé. Combien de gens arrivés au terme de leur carrière doivent tout revendre et se retrouve dans un hlm miteux de la banlieue d’une sous-préfecture.

L’employé de banque a un handicap. Il a collaboré avec un système qui n’a été capable que d’apporter ruine et misère. Et ça, sur un CV, ça fait tache.

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