Que
les contribuables français se rassurent. Ils ne vont pas renflouer tout de
suite les banques françaises… ils vont commencer par l’Espagne.
D’où
l’expression : parler Français comme une banque espagnole.
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Banques : l'Espagne pourrait
appeler à l'aide ce week-end
Selon
Reuters, qui cite des sources européennes et allemande, l'Espagne demandera ce
week-end une aide financière pour ses banques en difficulté. Une porte-parole
du gouvernement espagnol a démenti.
"L'annonce
est attendue samedi après-midi". La phrase est d'un responsable européen. Selon
Reuters, qui a également eu un autre responsable de l'Union européenne et une
source allemande, l'Espagne demandera ce week-end une aide financière pour ses
banques en difficulté.
Cette
demande devrait être formulée après une téléconférence de l'Eurogroupe prévue
samedi, ont précisé les deux sources de l'UE. L'Eurogroupe devrait publier un
communiqué à l'issue de cette téléconférence.
Une porte
parole du gouvernement espagnol a indiqué ne pas avoir été informée de
l'imminence d'une annonce sur le sauvetage des banques. Elle rappelle que le
Premier ministre a dit qu'il attendait le résultat des audits sur le montant
nécessaire à la recapitalisation des banques
espagnoles. La Commission européenne également "n'a
pas de nouvelle d'une demande d'aide de l'Espagne", a indiqué un
porte-parole. "Si une telle demande devait arriver, les
instruments appropriés sont en place, prêts à être utilisés", a-t-il
ajouté, citant le Fonds de sauvetage de la zone euro (FESF).
L'Espagne
BBB
Jeudi soir,
l'agence de notation Fitch a dégradé la note espagnole de A à BBB. Et a laissé
entendre qu'un nouveau déclassement n'était pas exclu à moyen terme en plaçant
sa note sous perspective négative.
L'Espagne,
avec les difficultés de ses banques et l'endettement de ses régions, est au
coeur de l'aggravation de la crise de la
dette de la zone euro. Fitch explique sa décision en
évoquant le coût budgétaire probable de la restructuration et de la
recapitalisation du secteur bancaire espagnol. L'agence l'évalue entre 60
milliards d'euros (6% du PIB) et 100 milliards (9% du PIB), ce dernier montant
correspondant à un scenario de stress plus sévère, au lieu des 30 milliards de
l'hypothèse basse. Le rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les banques
espagnoles montrera que ces dernières ont besoin d'une injection de
capital d'au moins 40 milliards d'euros, ont dit jeudi à Reuters deux sources
financières.
La dette
brute de l'Etat atteindrait 95% du PIB en 2015, en prenant pour hypothèse un
coût de recapitalisation des banques de 60 milliards d'euros, selon Fitch, qui
anticipait en début d'année 82% du PIB à la fin 2013. Il est de plus en plus
probable que Madrid devra recourir à une aide extérieure pour recapitaliser les
banques, le gouvernement ne disposant plus que d'une souplesse financière
réduite, note l'agence. L'Espagne resterait en récession cette année et en
2013, poursuit Fitch, qui projetait auparavant une légère reprise l'an
prochain.
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