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samedi 19 novembre 2011

Lettre ouverte à tous les administrateurs bénévoles des caisses de Crédit Mutuel, Crédit Agricole et Banque Populaire.


Chers amis,

Depuis le temps que vous offrez votre temps à la cause sacrée du mutualisme, avez-vous déjà pris un moment pour réfléchir sur la portée de votre engagement et l’évolution de la cause que vous défendez ?

N'oubliez surtout pas que la tendance est à une judiciarisation totale des relations entre les sociétaires et vous. Jusqu'à présent, le personnel se permettait des écarts avec les textes et personne ne disait rien. maintenant les plaintes civiles et surtout pénales pleuvent. Et n'oubliez pas que vous, les administrateurs, vous êtes responsables. Savez-vous notamment qu'une plainte pour le délit d'usure qui peut vous valoir jusqu'à 45.000 euros d'amende et 2 ans de prison.

Si les pionniers de ces mouvements humanistes se réveillaient aujourd’hui, si Frédéric-Guillaume Raiffeisen revenait sur terre, qu’elles seraient leurs réactions.

"Nous avons milité, nous nous sommes battus durant de longues années pour arracher les peuples, les paysans et les ouvriers, les commerçants et les artisans, des griffes des usuriers, des affameurs, des agioteurs et autres profiteurs de misère.

Nous nous sommes dépensés sans compter, malgré tous les obstacles que ces vautours dressaient contre nous pour conserver leurs privilèges.

Nous avons mis au point, à la fin du XIXème siècle le système des Caisses Locales de Crédit Mutuel. Le principe était simple : dans une localité, des administrateurs bénévoles administraient une Caisse, recevaient l’épargne des uns, contre rémunération, et distribuaient des crédits localement avec des intérêts raisonnables.

Ces Caisses Locales étaient fédérées entre elles, et le système se développait, au grand dam des usuriers auxquels de précieuses ressources échappaient.

Les années ont passé. Ce système s’est développé de manière spectaculaire jusque à nos jours. Les Fédérations se sont renforcées, des locaux ont été aménagés de façon moderne et rationnelle, des professionnels ont été mis à la disposition des administrateurs bénévoles que vous êtes.

Mondialisation, dette, crise, le monde devient incontrôlable uniquement par la faute du système bancaire qui a toujours voulu mettre les Etats et les Peuples dans une forme de servage moderne.

Le système mutualiste que vous représentez aurait eu alors toute sa place et aurait pu éviter ces crises, avec tous leurs flots de ruines, de chômage, de misère et de destruction du tissu économique.

Vous les administrateurs bénévoles des réseaux mutualistes, vous qui vous réunissez un soir par semaine dans votre Caisse Locale, vous auriez pu avoir ce rôle.

Et vous ne l’avez pas, et vous avez raté le grand rendez-vous avec l’histoire, vous avez même trahi l’idée des pionniers en laissant faire sans rien dire.

En effet, dès les années 90, les usuriers ont repris le contrôle du Crédit Mutuel. Les clients, et surtout les plus fragiles et les plus faibles, ont été rackettés par ce système, créé à l’origine pour venir à leur secours.

Les frais se sont abattus sur ce peuple laborieux qui a construit la société et à qui l’on doit tout.

Aujourd’hui, les taux d’intérêts que le Crédit Mutuel pratique sont souvent supérieurs à 500%. Bien sûr, vos professionnels les masquent en n’intégrant dans le taux effectif global, qu’une toute partie des intérêts.

Cela coûte fréquemment la valeur d’un, voire deux mois de salaire à votre sociétaire. Oui, je précise sociétaire et non client.

Ces professionnels de la banque, ces usuriers se sont introduits dans votre système mutualiste depuis une vingtaine d’années. La preuve, qu’attendent-ils de vous les administrateurs ? Que vous organisez l’assemblée générale, que vous ouvrez les paquets de chips, que vous serviez les jus d’orange.

Votre rôle est surtout de cautionner ce système bancaire dit mutualiste. On voit même des publicités, totalement mensongères, d’un homme qui dit à son père « oui, mais chez nous au Crédit Mutuel, il n’y a pas d’actionnaires… ». Ils peuvent dire cela parce que vous êtes là, vous les administrateurs.

Oui Mesdames et Messieurs les administrateurs bénévoles, mes amis, vous avez raté un épisode. Le mouvement mutualiste créé pour lutter contre l’usure est devenu… usurier.

Que faut-il faire ? Vous pouvez faire beaucoup car, je vous le rappelle, vous avez le pouvoir au Crédit mutuel, c’est vous qui décidez, même si l’on vous glisse les documents à approuver.

Il faut d’abord, dans chaque Caisse Locale, voter une résolution qui réaffirmera la vocation sociale du mouvement et surtout, qui s’interdira toutes transgressions de la loi.

Un autre mouvement mutualiste vous a montré la voie : la MACIF. Ils ont supprimé (moyennant 6 euros par mois), tous frais d’intervention, commissions de mouvements, frais de refus et autres. Tous ces frais étaient illégaux et faisaient passer le taux bien au delà du seuil de l’usure.

Consultez leurs nouvelles conditions tarifaires et exigez de vos représentants dans les Fédérations et autres organismes, qu’ils prennent les mesures pour que le mouvement mutualiste reprenne sa vraie place dans une société à la dérive et à la botte des financiers."

L’APLOMB, association pour la légalité des opérations et mouvements bancaires, se réclame de ce formidable héritage laissé par Fréderic-Guillaume Raiffeisen, le « père » du Crédit Mutuel dans lequel vous militez.

Contactez nous, laisser nous un lien et l’on vous rappelle.

aplomb@laposte.net
www.aplombfrance.fr

Chers amis mutualistes, l’Histoire vous a donné rendez-vous, soyez présents.

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