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dimanche 23 octobre 2011

Peuple allemand des années 20, peuple grec aujourd’hui : trop de similitudes.


Peuple allemand des années 20, peuple grec aujourd’hui : trop de similitudes.

La situation des deux peuples est très similaire. Deux mots la caractérisent : humiliation et désespoir.

Les Allemands avaient perdu une guerre qu’ils croyaient juste. Les conditions imposées par les vainqueurs étaient terribles. Ils perdaient leurs régions les plus riches, notamment la Ruhr et la Rhénanie, ils devaient surtout payer des dommages de guerre qui les endettait jusqu’en… 1988. Le chômage de masse et une inflation monstrueuse faisait de ce peuple des ombres errantes à la recherche de subsistances.

Personne n’avait écouté la sagesse du Président américain Woodrow Wilson qui savait ce dont un peuple désespéré était capable.

Le peuple grec est dans une situation similaire. Certes il ne connait pas une inflation galopante, mais il sait que son sort est, décidé en ce moment par d’autres pays, d’autres dirigeants qui imposent leur dictat à leur gouvernement. « Augmentez vos impôts, assurez vous de leur collecte, multipliez les taxes, vendez vos îles, privatisez votre secteur public en le bradant pour une bouchée de pain, hypothéquez votre avenir… »

Et pourtant, qu’on fait de mal les inventeurs de la démocratie. Contrairement aux Allemands, ils n’ont pas mis leur pays voisin à feu et à sang, ils n’ont pas provoqué des millions de morts. Non, ils n’ont rien fait de tout ça. On leur reproche de lézarder à la terrasse des cafés en savourant leur Ouzo, sous entendu, ils ne travaillent pas, ils ne payent pas d’impôts. C’est faux et c’est n’importe quoi.

La Grèce est un pays riche, fortes de son industrie touristique et de son secteur agricole.

Alors quoi ? Ce serait leur dette. Sur le papier, ils doivent des centaines de milliards aux banques.

Cette dette est imaginaire. Les responsables : les banques.

Celles-ci vont emprunter aux banques centrales à 1% et prêter à la Grèce à 18%.

A quoi correspondent ces 17% de différence : à un travail, à des investissements de la part de la banque, à des débours, à des frais ? Rien de tout ça. La banque a fait l’opération en quelques clics et pousse ainsi à la ruine et au désespoir tout un peuple.

Parce que les conséquences néfastes commencent à se faire sentir : augmentation spectaculaire des suicides, drogue et trafic en tout genre, prostitution, insécurité totale et danger de tous les instants.

Aujourd’hui, pour masquer la fin de l’Euro, les dirigeants français et allemands multiplient les « réunions de la dernière chance », comme s’ils voulaient retarder l’échéance finale.

Qui va annoncer que l’euro est en état de mort cérébrale. Qui va débrancher les fils.

L’annonce est retardée pour permettre aux banques d’engranger encore des centaines de milliards.

Ils viennent de gagner encore 108 milliards, versés par les peuples européens. Ces fonds vont transiter quelques secondes par la Grèce pour renflouer les banques.

Et, comble de cynisme, nos dirigeants prennent un air condescendant vis-à-vis du peuple grec. « Heureusement que nous sommes là pour payer ce que vous dépensez. Maintenant, il vous faut faire des économies et vous habituer à cirer nos pompes.

L’Allemagne des années 20 savait qu’il lui faudrait 3 générations pour rembourser leurs dettes.

3 générations d’esclavage.

Pour les Grecs, avec le système des intérêts composés, c’est l’éternité.

Si nous, les Français, les Allemands, ne sommes pas solidaire avec le combat des Grecs pour les aider à se délivrer du système bancaire, alors, ce serons nous les prochains esclaves des banques. Le mouvement a d’ailleurs commencé.

Et comment les Allemands se sont sortis de cette situation dans les années 20 ?

Non, les Grecs ne vont pas tous s’immoler par le feu. Ils vont très vite se trouver un nouveau Périclès ?

Vive le peuple Grec.

www.aplombfrance.fr

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