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mardi 1 mars 2011

Les banques ont besoin d'une nouvelle espèce d'avocats pour boucler leur mainmise sur la Société.

Pour faire face à une vague irrésistible d’assignations devant les tribunaux, les banques disposent d’une arme de destruction massive de client : une nouvelle race d’avocats.

Ceux-ci apprécient des contrats lucratifs, faciles et continus. Nul besoin de connaître le droit bancaire, ce n’est pas sur ce terrain qu’ils seront inquiétés.

En face d’eux, ils ont des adversaires assommés, sans le sou, ne connaissant pas non plus le droit mais conscients d’être victimes d’agissements délictueux, voire criminels, de la part de leur banque. Ils ont réunis leurs dernières forces dans le procès et envisagent concrètement d’en finir si la justice ne fait pas son travail.

Dans ces affaires, les banques sont très souvent en totale infraction avec les lois, les textes et la jurisprudence, et son personnel a accumulés les fautes.

N’importe quelle entreprise, avec de telles charges contre elle, serait indéfendable et obligée de cesser son activité. Pour les banques, ce serait pareil, sauf que leurs avocats ont une technique infaillible.

D’abord une bonne préparation d’artillerie. Des « réponses aux conclusions » dans lesquelles les mensonges sont tellement gros mais débités avec un tel aplomb qu’ils en deviennent vérité. Le client est abasourdi car il lui est alors impossible de tout démonter dans le peu de temps imparti. De plus, vouloir démontrer que la banque ment grossièrement et systématiquement sur tous les points, est difficilement crédible. « Plus c’est gros, plus ça passe »

Ensuite, il faut attaquer le client personnellement sur tout. La technique est en trois temps. Premièrement, prendre un fait anodin puis le monter en épingle et conclure sur la malhonnêteté évidente du client. Tous les faits peuvent être utilisés.

Quelques exemples tirés de dossiers réels (ceux cités concernent le Crédit du Nord, mais toutes les banques ont adoptés cette technique).

Si le client ne dit rien et ne réagit pas :
« En se taisant, le client approuve les opérations concernées »

Si le client proteste.
« Le client se rend coupable d’un harcèlement épistolaire vis-à-vis du personnel de la banque. »

Si le client connait bien les techniques bancaires.
« Le client utilise ses connaissances pour essayer de ne pas remplir ses engagements. »

Le client ne connaît rien.
« Comment le client peut affirmer de telles choses alors que sa méconnaissance de la banque est manifeste. »

Le client est à découvert :
« Le client tente en permanence de forcer le passage d’écritures, ce qui oblige le personnel à prendre des sanctions »

Le client n’est pas à découvert.
« Comme par hasard, le client a vite recouvert son compte, sans doute pour masquer sa malhonnêteté »

Le client ne débloque pas un crédit révolving.
« Alors qu’il avait la possibilité de recouvrir son compte, le client s’est bien gardé de débloquer des sommes qui étaient pourtant disponibles. D’où sa malhonnêteté. »

Le client débloque un crédit révolving.
« Le client se livre à une cavalerie financière, acte hautement répréhensif et qui justifie la réaction de la banque à son égard ».

Le client fournit la totalité de ses extraits.
« Pourquoi le client éprouve le besoin de fournir une surabondance de documents à la cour ? Sans doute pour masquer sa malhonnêteté.

Le client ne fournit pas les extraits inutiles où il est créditeur.
« Le client omet volontairement de fournir la totalité du dossier. Que veut-il cacher ? Certainement sa malhonnêteté.

Le client a signé une convention de compte.
« Alors qu’il a signé une convention de compte, le client revient sur sa propre signature. Comment le tribunal peut faire confiance à un tel individu.

Le client n’a pas signé de convention de compte.
« Il savait très bien qu’il n’avait pas signé. Et pourtant, le client ne s’est jamais manifesté auprès du personnel pour signer le document. Dans quel but ? Je vous laisse deviner Monsieur le Président. »


Les exemples sont à l’infini. Avec un avocat rompu à ces techniques, la banque s’assure la maîtrise totale des procédures.

Elle peut alors édicter ses propres lois. Et c’est bien ce qui se passe actuellement. La totalité des dossiers judiciaires sont montés de la même manière.

Aujourd’hui, il est impossible de lutter contre un tel système qui a l’argent, le temps et le pouvoir. La seule solution réside dans les alternatives au système bancaire.

Gérard Faure-Kapper

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