Par Gérard Faure-Kapper
Une
dizaine de Sociétaires de la Caisse de Crédit Mutuel de Laval Avesnières dépose
demain mardi 9 mai 2017, une requête auprès du tribunal de Grande Instance de
Laval.
C’est
Maître Katia Debay qui a été saisie.
Sans
rentrer dans les détails de la procédure, la demande de ces Sociétaires vise à
l’annulation de l’Assemblée Générale du 11 avril 2017, pour le motif d’irrégularités
dans le scrutin.
C’est
le Conseil d’Administration de la Caisse qui est visé par cette procédure.
En
fait, le scrutin a été complètement manipulé et le résultat a été
volontairement faussé, pour aller dans le sens du Président de la Caisse. C'est le Présideent lui-même, qui, dans un courrier, fait la démonstration de la manipulation des résultats.
Il
a joué sur les pouvoirs nominatifs et les pouvoirs en blanc afin de se garantir
une majorité.
Seulement,
il l’a fait de manière tellement maladroite que le résultat en serait cocasse
si l’affaire n’était pas aussi grave.
J’avais
déjà fait un article, sous forme d’énigme sur cette affaire.
La
démocratie, les élections, les scrutins, c’est une affaire sérieuse. Si l’on
demande l’avis d’une personne, et que l’on falsifie le vote par des manipulations,
cela revient à demander un avis et à le transformer en caution.
Les
élections, on les organise, ou on ne les organise pas. Mais les manipuler est
un crime contre les principes démocratiques et les valeurs de la République.
Mais,
me dira-t-on, il ne faut pas dramatiser, il s’agit d’une élection d’Assemblée
Générale, ce n’est pas si important.
Pour
moi, que ce soit l’élection d’un Président de la République ou de celle d’un
délégué de classe en CP, l’importance est exactement la même. C’est un principe
qu’il faut défendre.
Sinon,
à partir de quel niveau, une élection est importante. Et si l’on estime que
certaines élections doivent se tenir de manière plus rigoureuse, pourquoi
organise-t-on les autres.
Dans
cette affaire, les Sociétaires ne lâcheront rien. Les élections ont été truquées,
donc le Conseil d’Administration est illégitime.
L’APLOMB
suit de très près cette affaire, car si le tribunal refusait d’examiner cette
requête avec toute l’attention nécessaire, ce serait la fin du mutualisme.
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