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vendredi 9 décembre 2016

Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes : sitôt née et déjà un malaise


Le problème qui va se poser pour les Banques Pop face à l'APLOMB, c'est d'unifier leurs systèmes de défense.

Par exemple pour les frais d'intervention, les 3 services juridiques se défendent de manière différente et contradictoire.

En fonction du service juridique et du service clientèle qui prendra le dessus, nous serons parfaitement à l'aise pour attaquer les deux autres.

A moins que vous voulez négocier. Dans ce cas, vous allez économiser le cabinet d'avocat de Lyon qui vous coûte la peau des genoux. 

Copier/collé du site de La Tribune

Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes : sitôt née et déjà un malaise

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L'issue des assemblées générales des trois entités "Loire et Lyonnais", "Alpes" et "Massif central" de Banque populaire qui se sont déroulées le 7 décembre et ont entériné la fusion Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes - plus important assemblage du groupe mutualiste dans l'Hexagone avec 3 800 salariés et 732 millions d'euros de PNB -, n'est pas celle qui était attendue. Au long fleuve tranquille annoncé se sont imposés quelques hauts creux, provoqués par d'importantes discordes sur la gouvernance. Si bien que pour l'heure le bureau n'est pas composé et les vice-présidents ne sont pas nommés.


Daniel Karyotis, désormais directeur général de Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes, avait raison de prévenir le 6 décembre lors de la conférence de presse sous embargo : il fallait attendre le lendemain soir, qui scellait les assemblées générales des trois établissements ("Massif central", "Loire et Lyonnais", "Alpes"), pour officialiser la naissance d'une fusion appelée à réunir 3 800 salariés, à générer un PNB de 732 millions d'euros, à consolider 2,6 milliards d'euros de fonds propres et 23 milliards d'euros d'encours de crédit.
Oui, il avait raison d'être prudent, car la réalité des événements n'a pas franchement correspondu aux attentes. Et la colère a surgi lorsqu'il s'est agi de déterminer le fonctionnement de la gouvernance. Laquelle, pour l'heure, fait l'objet de discordes aux répercussions insoupçonnées.
Répartition des équilibres contestée
L'ancien directeur général de BPCE en charge des finances Daniel Karyotis a été, comme convenu, désigné directeur général du nouvel ensemble. Le président de Banque Populaire Massif central, Dominique Martinie a été, comme convenu, intronisé président, les présidents de comités - risques, audit, etc. - ont été, comme convenu, installés. En revanche, comme il n'était pas convenu, ni la composition du bureau ni la nomination des deux vice-présidents n'ont été arrêtées.
En cause, confient nos sources, une "impréparation criante" et une figure présidentielle qui semble concentrer l'embarras. Au moment de déterminer la composition du bureau et de confirmer Jean-Marie Chanon et Lionel Baud - jusqu'alors présidents des établissements "Loire et Lyonnais" et "Alpes" - au poste de vice-président tel qu'il avait été arrêté les mois précédents pour épouser les équilibres territoriaux au sein de la gouvernance, le premier des deux, avocat et ancien bâtonnier du Barreau de Lyon, aurait fait connaître son attente d'être "enfin informé précisément du périmètre de compétences et de responsabilité" affectée à cette fonction.
Gouvernance en cause
L'organisation de la gouvernance cristallise en effet particulièrement la complexité du nouvel édifice. Jean-Marie Chanon avait succédé au début de l'année à un Jean Brunet-Lecomte que le fonctionnement personnel, fortement décrié, avait contraint à la démission. Les parts de marché et le "poids" que chacun des trois établissements composant la BP Auvergne Rhône-Alpes revendique dans son territoire révèlent d'importantes disparités qui, selon les détracteurs de la nouvelle organisation, ne se reflètent pas suffisamment dans la composition de la gouvernance.
Et au sein de la BP des Alpes, établissement "absorbant" qui pèse 40 % de l'ensemble, rayonne particulièrement sur sa zone, et qu'incarnait un charismatique directeur général : Pascal Marchetti, l'embarras est palpable, quand bien même les administrateurs "alpins" ont obtenu huit sièges - contre six aux "Lyonnais" et quatre aux "Auvergnats".
Un président rémunéré 100 000 euros
Le 7 décembre, à l'issue de l'ultime assemblée générale constituant le nouveau groupe, des administrateurs ont réclamé que le bureau soit élargi à certains présidents de comités. "N'est-ce pas normal, à l'aune des enjeux économiques, financiers, sociaux de la fusion ? Fallait-il que le bureau soit réduit en catimini aux trois président et vice-présidents ?", questionne un administrateur.
"L'inflexibilité répétée" de Dominique Martinie devant cette réclamation provoquera l'éruption finale. Laquelle ne devrait pas été apaisée par la projection de sa rémunération - "environ 100 000 euros à la tête de BP Massif central ; que dire de ce qu'elle devrait être aux commandes du nouvel ensemble ?" - sur les doutes portant sur sa totale implication opérationnelle dans cette nouvelle responsabilité régionale - il est également président de la Fédération nationale des Banques populaires, basée à Paris.
Si bien que pour l'heure, la nouvelle Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes ne dispose ni de bureau ni de vice-présidents. Lesquels pourtant sont appelés à exercer un rôle de maillage, d'influence, de réseaux d'autant plus majeur que le président demeurerait à Paris et que le directeur général, qui en provient, découvre le territoire.
L'encre des bans à peine sèche, l'installation du mariage semble démarrer de manière chaotique. Nonobstant une "autre" réalité : l'appréciation positive que suscitent le profil et les méthodes de Daniel Karyotis - qui n'était pas joignable au moment du bouclage - parmi les salariés, à la lecture de la manière dont il est parvenu à ériger en seulement quelques mois et sans heurts sociaux les fondations d'une "fusion à trois" forcément sensible.

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