Par exemple pour les frais d'intervention, les 3 services juridiques se défendent de manière différente et contradictoire.
En fonction du service juridique et du service clientèle qui prendra le dessus, nous serons parfaitement à l'aise pour attaquer les deux autres.
A moins que vous voulez négocier. Dans ce cas, vous allez économiser le cabinet d'avocat de Lyon qui vous coûte la peau des genoux.
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Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes : sitôt née et déjà un malaise
L'issue des
assemblées générales des trois entités "Loire et Lyonnais",
"Alpes" et "Massif central" de Banque populaire qui se sont
déroulées le 7 décembre et ont entériné la fusion Banque Populaire Auvergne
Rhône-Alpes - plus important assemblage du groupe mutualiste dans l'Hexagone
avec 3 800 salariés et 732 millions d'euros de PNB -, n'est pas celle qui était
attendue. Au long fleuve tranquille annoncé se sont imposés quelques hauts
creux, provoqués par d'importantes discordes sur la gouvernance. Si bien que
pour l'heure le bureau n'est pas composé et les vice-présidents ne sont pas
nommés.
Daniel Karyotis, désormais directeur général de
Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes, avait raison de prévenir le 6 décembre
lors de la conférence de presse sous embargo : il fallait attendre le
lendemain soir, qui scellait les assemblées générales des trois établissements
("Massif central", "Loire et Lyonnais", "Alpes"),
pour officialiser la naissance d'une fusion appelée à réunir 3 800
salariés, à générer un PNB de 732 millions d'euros, à consolider 2,6 milliards
d'euros de fonds propres et 23 milliards d'euros d'encours de crédit.
Oui, il avait
raison d'être prudent, car la réalité des événements n'a pas franchement
correspondu aux attentes. Et la colère a surgi lorsqu'il s'est agi de
déterminer le fonctionnement de la gouvernance. Laquelle, pour l'heure, fait
l'objet de discordes aux répercussions insoupçonnées.
Répartition des équilibres contestée
L'ancien
directeur général de BPCE en charge des finances Daniel Karyotis a été, comme
convenu, désigné directeur général du nouvel ensemble. Le président de Banque
Populaire Massif central, Dominique Martinie a été, comme convenu,
intronisé président, les présidents de comités - risques, audit, etc. - ont
été, comme convenu, installés. En revanche, comme il
n'était pas convenu, ni la composition du bureau ni la nomination des deux
vice-présidents n'ont été arrêtées.
En cause,
confient nos sources, une "impréparation criante" et
une figure présidentielle qui semble concentrer l'embarras. Au moment de
déterminer la composition du bureau et de confirmer Jean-Marie Chanon et Lionel
Baud - jusqu'alors présidents des établissements "Loire et Lyonnais"
et "Alpes" - au poste de vice-président tel qu'il avait été arrêté
les mois précédents pour épouser les équilibres territoriaux au sein de la
gouvernance, le premier des deux, avocat et ancien bâtonnier du Barreau de
Lyon, aurait fait connaître son attente d'être "enfin informé
précisément du périmètre de compétences et de responsabilité" affectée
à cette fonction.
Gouvernance en cause
L'organisation
de la gouvernance cristallise en effet particulièrement la complexité du nouvel
édifice. Jean-Marie Chanon avait succédé au début de l'année à un Jean
Brunet-Lecomte que le fonctionnement personnel, fortement décrié, avait
contraint à la démission. Les parts de marché et le "poids" que
chacun des trois établissements composant la BP Auvergne Rhône-Alpes revendique
dans son territoire révèlent d'importantes disparités qui, selon les
détracteurs de la nouvelle organisation, ne se reflètent pas suffisamment dans
la composition de la gouvernance.
Et au sein de la
BP des Alpes, établissement "absorbant" qui pèse 40 % de l'ensemble,
rayonne particulièrement sur sa zone, et qu'incarnait un charismatique
directeur général : Pascal Marchetti, l'embarras est palpable, quand bien
même les administrateurs "alpins" ont obtenu huit sièges - contre six
aux "Lyonnais" et quatre aux "Auvergnats".
Un président rémunéré 100 000 euros
Le 7 décembre, à
l'issue de l'ultime assemblée générale constituant le nouveau groupe, des
administrateurs ont réclamé que le bureau soit élargi à certains présidents de
comités. "N'est-ce pas normal, à l'aune des enjeux économiques,
financiers, sociaux de la fusion ? Fallait-il que le bureau soit réduit en
catimini aux trois président et vice-présidents ?", questionne un
administrateur.
"L'inflexibilité
répétée" de Dominique Martinie devant cette réclamation provoquera l'éruption
finale. Laquelle ne devrait pas été apaisée par la projection de sa
rémunération - "environ 100 000 euros à la tête de BP Massif
central ; que dire de ce qu'elle devrait être aux commandes du nouvel
ensemble ?" - sur les doutes portant sur sa totale
implication opérationnelle dans cette nouvelle responsabilité régionale - il
est également président de la Fédération nationale des Banques populaires,
basée à Paris.
Si bien que pour
l'heure, la nouvelle Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes ne dispose ni de
bureau ni de vice-présidents. Lesquels pourtant sont appelés à exercer un rôle
de maillage, d'influence, de réseaux d'autant plus majeur que le président
demeurerait à Paris et que le directeur général, qui en provient, découvre
le territoire.
L'encre des bans
à peine sèche, l'installation du mariage semble démarrer de manière chaotique.
Nonobstant une "autre" réalité : l'appréciation positive que
suscitent le profil et les méthodes de Daniel Karyotis - qui n'était pas
joignable au moment du bouclage - parmi les salariés, à la lecture de
la manière dont il est parvenu à ériger en seulement quelques mois et sans
heurts sociaux les fondations d'une "fusion à
trois" forcément sensible.
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