Par
Gérard Faure-Kapper
Oui,
je ne devrais pas dire ça, je ne devrais pas dévoiler ces pratiques inconnues
du grand public.
Seulement
à l’APLOMB, nous sommes aussi de l’autre côté de la barricade. Nous constatons chaque jour les ravages que ces pratiques délictueuses entraînent dans la
population des clients et surtout chez les professionnels.
Voici quelques secrets de cuisine. Dans
cet article, je m’en tiens aux plus courants. D’autres articles suivront.
Les autorisations de découvert « variables »,
génératrices de facturations.
Dans
certains dossiers, les clients se plaignent d’avoir périodiquement des frais
très importants alors qu’ils ne dépassent pas leur découvert.
Explications.
Les frais d’intervention prélevés si une écriture se présente lors d’un
dépassement de découvert, représentent une part importante du bénéfice de la
banque. On parle de 40%.
Par
exemple. Un client professionnel dispose d’un découvert de 10.000€. Tant qu’il
navigue à l’intérieur, il n’y a pas de frais.
Alors
le chargé de clientèle retire en informatique cette autorisation. Par contre,
il assume les paiements comme si le découvert existait. Résultat, une pluie de
frais d’intervention.
Quand
le client s’en aperçoit, il suffit de remettre le découvert et le tour est
joué.
Les lettres de relance à la tête du
client.
Les
lettres de relance, pour signaler au client qu’il est débiteur. Prix moyen 12€.
Quand
le directeur se rend compte que son agence est en retard dans la collecte des
frais, alors il balance une lettre pour chaque compte débiteur, puis une
seconde, puis une troisième, etc… jusqu’à ce que le retard dans la perception
des frais soit rattrapé.
Représailles contre le client
Un
client réclame, fait un scandale au guichet, demande des explications ou encore
écrit à la direction, alors, il est mort.
Il
ne faut pas croire que les directions soutiennent toujours leurs agences. Il y
a un soutien de façade qui cache de belles avoinées.
Le
directeur raccroche, les bronches bien dégagées, en serrant des dents. « Toi
mon p’tit coco, je vais m’occuper de tes affaires. »
Ce
n’est pas forcément immédiat.
Mais
les écritures sont systématiquement refusées, les frais maximum sont prélevés,
les demandes de crédit refusées.
Puis
c’est le découvert qui est dénoncé sans préavis. Et enfin, le compte est soldé.
Tout
ça pour un petit baron vexé.
Les
représailles peuvent être plus graves. Il s’en prend également aux membres de
la famille. C’est le système des otages.
Eh
oui, ça s’passe comme ça…
Ordre de la Direction
Vous
avez peut être remarqué, si un crédit est accepté c’est « cher monsieur, j’ai
décidé de vous accorder ce crédit ». Par contre dans le cas contraire « ma
direction a refusé le crédit, moi je n’y suis pour rien ».
Oui,
souvent les employés n’ont pas le courage de vous regarder dans les yeux en
vous disant « Je refuse votre crédit ». C’est idiot, car vous serez à
même de le comprendre. Alors c’est la direction.
La
réalité c’est que la direction ne s’occupe absolument pas des questions des
clients. Ce n’est pas leur rôle. C’est pour cela qu’elles payent des chefs d’agence.
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Voici
4 exemples, mais il y en a beaucoup d’autres, de ce qui se passe en agence.
Ainsi,
vous ne regarderez plus votre banquier de la même manière.
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