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lundi 9 mai 2016

La lettre MURCEF: un racket légalisé par l'ignorance et l'incompétence de certaines associations.


Par Gérard Faure-Kapper

Je lance un appel solennel aux associations de consommateurs. Si l'on vous demande un avis sur lequel vous n'avez aucune compétence, eh bien vous la fermez !

Si on me demande mon avis sur tel ou tel problème qui agite la société, et que je n'y connaisse rien, je me tais, je m'abstiens de tous commentaires.

Ce qui est pire dans "les-associations-représentatives-des-consommateurs", c'est qu'elles pensent tout savoir parce qu'ils ont des juristes.

Je parle pour mon pré carré, la banque. Il y a des "juristes-spécialistes-du-droit-bancaire", mais qui s'y reprennent à deux fois avant de rédiger un chèque et qui ignorent tout du travail effectué en agence.

C'est un peu comme si vous voulez réformer le droit du travail, mais que vous n'avez jamais bossé et que vous ignorez le nombre de renouvellement possible d'un CDD. 

Résultat,, ces associations se font complètement manipuler par les banques. Elles valident des "obligations légales nouvelles" présentées comme des droits, mais ne voient pas qu'elles servent la soupe aux banques qui vont instaurer des frais nouveaux, relatifs à ces "droits".

Je reviens sur les frais des lettres d'information dites lettres MURCEF.

Leur montant est libre, et la banque peut doubler la mise en envoyant la lettre aux deux titulaires du compte joint.

Alors, à l'attention de ces associations qui ont ouvert les portes de l'enfer du surendettement, je vais tenter de leur expliquer où sont leurs erreurs.

La banque est mandataire des paiements. Si un chèque se présente sans provision, elle ne peut pas le payer. Donc elle le rejette.

Les associations ont obtenu que les banques informent le client de ce chèque et lui donne 4 jours pour apporter la provision.

1er cas de figure. Le client n'a pas l'argent liquide sur lui, où ne connais personne pour lui prêter. Le chèque est refusé. Les frais de lettre MURCEF sont inclus dans le forfait de refus.

2ème cas de figure. Le client court à la banque pour approvisionner son compte. L'écriture passe et le client se prend 17€ dans la tête pour avoir été honnête. 

3ème cas de figure. Le client n'approvisionne pas son compte. La banque, 4 jours plus tôt, avait l'intention de refuser le chèque. Pour preuve, la lettre d'information-menace MURCEF;
Cette banque change brusquement d'attitude et décide de prêter les fonds sous forme de découvert pour payer le chèque.

Pourquoi un tel changement ? Parce que dans ce cas, la banque prélève 17€ de lettre MURCEF plus 8€ de frais d'intervention, soit 25€.

Messieurs des "associations", voila ce que vous avez approuvé et signé. Les banques peuvent se pavaner en affirmant que cet accord a été élaboré en partenariat avec les principales associations représentatives des consommateurs.

Et voila comment on se fait... léser dans les grandes longueurs.  









1 commentaire:

  1. Un système d'escroquerie semble toujours tirer avantage des accords qu'il génère.
    On dirait bien que les solutions à long-terme ne pourront qu'être rigides et intransigeantes si l'on veut réellement stopper cette vampirisation... Bref, le contraire de la soit-disant "souplesse" qu'on tend à prôner, et qui au final ne fait qu'aggraver le comportement "systémique"... :/

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