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mercredi 19 décembre 2012

Moscovici réactive le bouclier fiscal de Sarkozy en limitant les frais bancaires.



Par Gérard Faure-Kapper

Hier, le ci-devant socialiste Pierre Moscovici a expliqué les mesures qu’il allait prendre pour limiter les frais bancaires qu’il qualifie d’insupportables.

D’une voix tremblante, cherchant ses mots, à la limite du bafouillage, il s’est exprimé. Il se savait observé par les banquiers qui lui avaient fait la leçon avant.

Il lui fallait parler des frais d’interventions sans faire la moindre allusion à leur cause, à savoir l’accord d’un découvert pour payer une écriture.

En effet, le moindre lien entre les deux ferait que ces frais sont inhérents au découvert, donc feraient parties de leur coût et seraient traduits de fait dans le rapport proportionnel qu’est le TEG, taux effectif global.

Et ce taux dépasserait alors le seuil de l’usure qui est un délit pour les banques.

Il a donc parlé des frais causés par les dépassements provoqués par les cartes de paiement.

Ce n’est plus la banque qui a autorisé, mais l’ordinateur.

Evidemment, le banquier est responsable de la programmation de ses machines, mais cela doit échapper au ministre.

Ensuite il parle de limiter ces frais pour les « plus fragiles d’entre nous ».

Question : comment reconnaître si quelqu’un se range dans la catégorie des « PFEN ».

En analysant ses comptes bien sûr, et le solde moyen des rentrées. Mais problème, la plupart d’entre nous ont plusieurs banques. Si Madame Bettencourt ouvre des comptes avec 600 euros par mois, est-elle une PFEN ?

Alors comme ce n’est pas possible, il faut présenter la feuille d’imposition. Là c’est imparable.

Seulement, si vous dites au banquier dès le départ que vous êtes PFEN que se passe-t-il ? Il vous vire.

Donc la limitation des frais qu’avait tentée Lagarde et que reprend à son compte Moscovici est techniquement impossible à mettre en place. Et quand bien même ce serait activé, il y a tellement de moyens de détourner cette mesure, ne serait-ce qu’en répartissant dans le temps les frais.

Ce qui limite en finale à 255€ de frais par mois au maximum.

Ce montant, pour une personne au RSA, c’est 50% de ses revenus.

Moscovici vient de remettre en place le bouclier fiscal de Sarkozy en garantissant à chacun de pouvoir disposer de la moitié de ses sous.

Une dernière chose, Pierre Moscovici veut offrir un tout nouveau service : les virements. Faut-il lui rappeler que ce moyen est aussi ancien que la banque elle-même est date de Babylone, 2.000 ans avant notre ère.

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