Par Gérard Faure-Kapper
Hier,
le ci-devant socialiste Pierre Moscovici a expliqué les mesures qu’il allait
prendre pour limiter les frais bancaires qu’il qualifie d’insupportables.
D’une
voix tremblante, cherchant ses mots, à la limite du bafouillage, il s’est
exprimé. Il se savait observé par les banquiers qui lui avaient fait la leçon
avant.
Il
lui fallait parler des frais d’interventions sans faire la moindre allusion à
leur cause, à savoir l’accord d’un découvert pour payer une écriture.
En
effet, le moindre lien entre les deux ferait que ces frais sont inhérents au
découvert, donc feraient parties de leur coût et seraient traduits de fait dans
le rapport proportionnel qu’est le TEG, taux effectif global.
Et
ce taux dépasserait alors le seuil de l’usure qui est un délit pour les
banques.
Il
a donc parlé des frais causés par les dépassements provoqués par les cartes de
paiement.
Ce
n’est plus la banque qui a autorisé, mais l’ordinateur.
Evidemment,
le banquier est responsable de la programmation de ses machines, mais cela doit
échapper au ministre.
Ensuite
il parle de limiter ces frais pour les « plus fragiles d’entre nous ».
Question :
comment reconnaître si quelqu’un se range dans la catégorie des « PFEN ».
En
analysant ses comptes bien sûr, et le solde moyen des rentrées. Mais problème,
la plupart d’entre nous ont plusieurs banques. Si Madame Bettencourt ouvre des
comptes avec 600 euros par mois, est-elle une PFEN ?
Alors
comme ce n’est pas possible, il faut présenter la feuille d’imposition. Là c’est
imparable.
Seulement,
si vous dites au banquier dès le départ que vous êtes PFEN que se passe-t-il ?
Il vous vire.
Donc
la limitation des frais qu’avait tentée Lagarde et que reprend à son compte
Moscovici est techniquement impossible à mettre en place. Et quand bien même ce
serait activé, il y a tellement de moyens de détourner cette mesure, ne
serait-ce qu’en répartissant dans le temps les frais.
Ce
qui limite en finale à 255€ de frais par mois au maximum.
Ce
montant, pour une personne au RSA, c’est 50% de ses revenus.
Moscovici
vient de remettre en place le bouclier fiscal de Sarkozy en garantissant à
chacun de pouvoir disposer de la moitié de ses sous.
Une
dernière chose, Pierre Moscovici veut offrir un tout nouveau service : les
virements. Faut-il lui rappeler que ce moyen est aussi ancien que la banque elle-même
est date de Babylone, 2.000 ans avant notre ère.
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