Nombre total de pages vues

vendredi 27 avril 2012

Banques: l'assassinat financier du client est prévu dans les conventions de compte.



(Extrait du "livre noir de la banque" de Gérard Faure-Kapper aux éditions Luthenay)

La préparation : les clauses du contrat

Pour préparer cette exploitation et prévenir tous risques, les banques travaillent minutieusement la rédaction des contrats. Elles introduisent ainsi de très nombreuses clauses abusives. Tant que le contrat se déroule comme le veut la banque, tout se passe bien. Si le client va en justice pour une infraction, c’est une procédure. S’il veut se référer à une clause du contrat qu’il juge abusive et qui a provoqué le problème, c’est alors une autre procédure.

Voilà pourquoi la rédaction des contrats par les banques est une préparation à l’abus de droit.

Nous ne pouvons faire la liste de toutes les clauses abusives tellement elles sont nombreuses. Pour comprendre le problème, il suffit de lire les clauses d’exigibilité du terme d’un prêt.

Si vous demandez un crédit, vous signez un contrat. La banque vous apporte la somme convenue et vous remboursez sur une durée et à un taux prévus.

La banque se réserve le droit de dénoncer le contrat et d’exiger le solde non remboursé, augmenté de frais de l’ordre de 8 %. Ce droit, la banque le fera jouer si vous ne respectez pas une seule clause.

Prenons pour exemple les conditions générales des prêts personnels du Crédit du Nord. Le client devra tout rembourser immédiatement si :

Article 5 portant sur la résiliation et l’exigibilité anticipée.
« Le présent contrat sera résilié de plein droit au profit du prêteur, sans aucune formalité préalable en cas de… »
Cette phrase supprime tout droit de discussions et d’explications de la part du client.
« Fourniture de renseignements inexacts sur la situation de l’emprunteur… »
Il suffit d’une omission quelconque, même sans rapport avec la capacité de remboursement.
« Clôture de son compte courant »
Clause totalement abusive que de lier deux contrats de nature différente si le client est à l’origine de la clôture. Par contre, la banque peut clore tout compte courant sans avoir à en justifier la raison. Elle doit simplement respecter, en théorie, les formes et les délais. Le client est donc à la merci du bon plaisir de son gestionnaire.
« Ouverture d’une procédure de traitement des situations de surendettement »
Totalement contradictoire avec la loi. Si le client ouvre une telle procédure, c’est pour diminuer ses charges de remboursement. Ouvrir une telle procédure est un droit que la banque bafoue clairement en exigeant la totalité du crédit.
« Décès de l’emprunteur »
Si le compte n’est pas assuré, cela permet de dépouiller un peu plus le conjoint survivant.
« Inexécution des engagements pris au présent acte par l’emprunteur ou par tout tiers »
Mais que viennent faire les tiers non concernés par le contrat. Clause clairement abusive.
« Disparition même partielle ou diminution de garantie réelle ou personnelle constituée ou à constituer à l’appui des présentes »
Si l’immobilier baisse, si la caution perd son travail, même si vous n’avez pas de problème pour rembourser, la banque peut dénoncer le prêt. Clause clairement abusive.
« Impayés sur les crédits de l’Emprunteur auprès du Prêteur »
Cette clause va lier tous les contrats entre eux.
« Notification au prêteur d’une procédure d’exécution : interdiction bancaire ou judiciaire d’émettre des chèques frappant l’emprunteur, inscription au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers de l’emprunteur ou de la caution »
Là encore, si la caution est en difficulté, votre prêt doit être remboursé. D’autre part, une banque peut inscrire qui elle veut, quand elle veut au fichier FICP de la Banque de France.
Il faut pourtant une raison pour cela et respecter des délais. Mais si la banque continue dans ce sens, que va faire son client ? Rien, parce qu’il ne pourra pas payer les services d’un avocat.
Le reste est à l’avenant
Pour résumer, nous le voyons très bien dans ce qui précède, la banque peut jouer sur toutes les clauses et à tout moment pour exiger la totalité du prêt.

Ces trois éléments réunis : la possibilité de se servir sur les comptes sans possibilité de contrôle par le propriétaire des fonds, la maîtrise du terrain judiciaire et des clauses de contrat ultra favorables font que les banques sont des entreprises bénéficiant de privilèges inacceptables.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire