(Extrait du "livre noir de la banque" de Gérard Faure-Kapper aux éditions Luthenay)
Comment les tarifs ont
été établis
Le prix de revient et
le coût réel des services n’ont jamais été à la base de l’établissement des
grilles tarifaires dans la majorité des cas. En effet, les coûts d’une intervention
ou d’un refus se limitent souvent à un clic donné par un employé dans une
agence. C’est négligeable et insignifiant.
Le principal critère
était de savoir jusqu’à quel niveau pouvaient s’élever les frais avant que le
client ne quitte la banque. Ces montants étaient souvent alignés sur les tarifs
des autres banques qui raisonnaient de la même manière. La concurrence n’a donc
jamais joué, c’était plutôt l’entente cordiale.
Nous parlons ici des
clients que la banque souhaite garder. Pour les autres, ceux dont elle espère
le départ, les frais ont été établis comme des répulsifs. Il n’y a plus de
limite. « S’il n’est pas content, qu’il parte. »
Les clients en
difficulté deviennent une cible rêvée et une source inépuisable de profits. La
chasse est ouverte ! Souvent fichés à la Banque de France, ils ne peuvent
espérer partir vers un autre établissement. Ils sont traqués et coincés de
toutes parts. Ils ne feront jamais appel à la Justice. La banque va donc s’en
donner à cœur joie pour les saigner à blanc.
Quand le compte sera vidé, elle va
créer un découvert artificiel. Les frais vont générer des frais qui, à leur
tour, génèreront d’autres frais. Les limites du bon sens n’existent plus. Les
facturations sont multipliées. Par exemple pour un compte débiteur, on facture
une lettre à 15 euros… trois ou quatre jours de suite. Le coût du timbre ?
C’est le même puisqu’en réalité, une seule lettre est envoyée. L’utilisation de
cet effet multiplicateur est une des inventions des plus inacceptables.
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