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samedi 21 avril 2012

Banques: comment les tarifs ont été établis ?




(Extrait du "livre noir de la banque" de Gérard Faure-Kapper aux éditions Luthenay)

Comment les tarifs ont été établis

Le prix de revient et le coût réel des services n’ont jamais été à la base de l’établissement des grilles tarifaires dans la majorité des cas. En effet, les coûts d’une intervention ou d’un refus se limitent souvent à un clic donné par un employé dans une agence. C’est négligeable et insignifiant.

Le principal critère était de savoir jusqu’à quel niveau pouvaient s’élever les frais avant que le client ne quitte la banque. Ces montants étaient souvent alignés sur les tarifs des autres banques qui raisonnaient de la même manière. La concurrence n’a donc jamais joué, c’était plutôt l’entente cordiale.

Nous parlons ici des clients que la banque souhaite garder. Pour les autres, ceux dont elle espère le départ, les frais ont été établis comme des répulsifs. Il n’y a plus de limite. « S’il n’est pas content, qu’il parte. »

Les clients en difficulté deviennent une cible rêvée et une source inépuisable de profits. La chasse est ouverte ! Souvent fichés à la Banque de France, ils ne peuvent espérer partir vers un autre établissement. Ils sont traqués et coincés de toutes parts. Ils ne feront jamais appel à la Justice. La banque va donc s’en donner à cœur joie pour les saigner à blanc. 

Quand le compte sera vidé, elle va créer un découvert artificiel. Les frais vont générer des frais qui, à leur tour, génèreront d’autres frais. Les limites du bon sens n’existent plus. Les facturations sont multipliées. Par exemple pour un compte débiteur, on facture une lettre à 15 euros… trois ou quatre jours de suite. Le coût du timbre ? C’est le même puisqu’en réalité, une seule lettre est envoyée. L’utilisation de cet effet multiplicateur est une des inventions des plus inacceptables.

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