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dimanche 18 mars 2012

Une PME fait saisir le matériel informatique de la BNP par des huissiers


COPIE/COLLE d'un article du Parisien sur www.leparisien.fr

C’est une scène inhabituelle qui s’est déroulée le 1er février au siège informatique de la BNP à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Des huissiers ont été dépêchés dans ces locaux feutrés afin d’effectuer une saisie sur le matériel informatique. La raison de cette descente? Le conflit qui oppose une société de services en ingénierie informatique de 37 salariés à la grande banque française.

L’histoire remonte à début 2012. Philippe Michelin, le patron de BFD — c’est le nom de la petite entreprise —, découvre avec stupeur que le contrat qu’il s’apprêtait à signer avec BNP Paribas lui échappe. Sous-traitant de cet établissement depuis trois ans, il développait pourtant pour elle un programme informatique ambitieux, baptisé Easy-Doc, dont la finalité est de mettre en œuvre des transmissions de savoir entre les salariés. Ce contrat devait être reconduit. « J’avais même prévu de mobiliser cinq salariés de plus sur ce dossier », souligne le PDG. Cependant, alors que, selon le patron, les négociations semblaient en très bonne voie, le projet tombe subitement à l’eau.

Des conséquences sociales pour la PME

Philippe Michelin n’est pas au bout de ses surprises. Dans la foulée, il apprend qu’un de ses plus fidèles techniciens, qui travaillait dans son entreprise depuis plus de douze ans et qui avait été le maître d’œuvre du projet, le quitte. « Il a été embauché par BNP Paribas, ce qui est inacceptable, car il existait dans ce contrat une clause de non-débauchage. »

Pour Philippe Michelin, il n’y a pas de doute : « Ce salarié connaissait le projet par cœur. Si la BNP l’a débauché, c’est pour poursuivre le développement d’EasyDoc en se passant de nos services. »

La perte de ce contrat de 900000 € n’a pas été indolore pour la petite PME, qui affiche un chiffre d’affaires annuel de 4 M€. En début d’année, elle a dû licencier quatre personnes. Furieux, Philippe Michelin a pris un avocat et a porté plainte devant le tribunal de grande instance. « Désormais, nous attendons les résultats de la saisie. Nous sommes à la recherche d’e-mails qui pourraient prouver que la banque a bien démarché le salarié. »

De son côté, BNP Paribas, elle, préfère ne pas commenter cette affaire. « Une procédure judiciaire est en cours », explique-t-on au siège de la banque.

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