Nombre total de pages vues

mercredi 22 juin 2011

Les banques sont submergées par les assignations.




Le Crédit du Nord demande au tribunal 5 mois de délais supplémentaires pour recalculer les agios d’un compte courant… fermé depuis 2 ans.

C’est une des nombreuses réactions des banques qui ont décidé de jouer le temps qui passe pour répondre à nos vagues d’assignations successives.

C’est d’autant plus compréhensible pour le Crédit du Nord dont les rumeurs de son absorption par la Société Générale se font de plus en plus insistantes, notamment sur les blogs de leurs syndicats.

Pour les autres banques, ce n’est pas mieux. La première réaction étant de répondre à une assignation par des « conclusions en réponse » de leur avocat. Pour faire ce travail, alors qu’il ne connait rien à la banque, il va se fier aux notes du service juridique, étranger lui aussi aux pratiques bancaires courantes du réseau, sur les indications du service commercial, étrangers aux règles juridiques concernant cette activité.

Ceci est la conséquence d’un problème de fond. Pour augmenter les chiffres de production, les Directions ont nommé le personnel des agences en fonction de leurs qualités commerciales. Les juristes n’y ayant pas leur place.

Et puis, s’il y avait un problème avec les clients, ce sont des juristes qui gèreront. Si le client est trop insistant, la banque paiera pour être tranquille.

On peut facilement imaginer les dégâts que font les assignations en arrivant dans les agences. On aurait pu les rédiger en chinois, le résultat aurait été le même. Le personnel étant tellement habitué au silence des agneaux qu’ils tondent tous les jours, ils ne se sont jamais penchés sur le code de la consommation, le code monétaire et financier et le code civil.

Ils répètent inlassablement : « les conventions de compte, les conventions de compte… » Piètre rempart intellectuel d’un document qu’ils n’ont jamais lu et qu’ils agitent comme une arme fatale sortie des ateliers de Fisher Price.

En tout cas, c’est leur problème. Le nôtre est de faire respecter la loi, les textes et les règles de droit au secteur bancaire. Nous avons de fortes présomptions d’irrégularités et nous demandons l’arbitrage d’un magistrat.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire